1941 - 1960
Jacques Grinberg naît en 1941 à Sofia en Bulgarie.
Il quitte le pays à l'âge de 13 ans avec sa famille pour Israël. Il est d'abord scolarisé dans un kibboutz. Puis, très tôt attiré par la peinture, il s'inscrit dès 1957 à l'Avni Art Institute de Tel Aviv. Il y étudiera durant trois années avec comme professeurs Mokadi, Stematsky et Streichman.
1961 - 1970
Il expose pour la première fois à la Katz Gallery (Tel Aviv-Israël) en 1959 puis à la Chemerinsky Art Gallery (Tel Aviv-Israël) en 1961. Jeune peintre, il choisit de partir pour Paris en 1962. Il emménage dans une petite colonie d’artistes, rue d’Alesia et fréquente le quartier Montparnasse.
En 1963, il expose à Oslo (4 jeunes peintres israéliens, Galerie 27) puis à Bruxelles (Art graphique juif, Librairie la Proue) ainsi qu’à Gand (Peintres israéliens à Paris, Galerie Kaleidoskoop) et à Madrid (Galleria Privada).
Le galeriste Jo Verbrugghen le remarque et organise la première exposition personnelle de Grinberg à la Galerie Kaleidoskoop (Gand). À 23 ans, il entre à la Galerie d’André Schoeller junior (Paris) qui lui prépare plusieurs expositions personnelles. Il restera sous contrat avec ce marchand de 1964 à 1970.
Durant cette même période, il participe à de nombreuses expositions collectives en Suisse (Rencontres - Galerie Krugier ; et Galeries Pilotes - Musée de Lausanne), à Paris (Moralités - Galerie Lahumière ; et Galerie Claude Levin), à Ibizza (Galeria Ivan Spence), mais aussi en Autriche, en Yougoslavie et aux Pays-Bas. Promoteur d’une approche figurative renouvelée, il se fait également remarquer dans les Salons - Salon de la Jeune peinture, Salon de Mai, Salon Grands et Jeunes d’aujourd’hui - tant par son langage violent et politique anti-bourgeois et antimilitariste que pour la maîtrise de son expression picturale.
Lors de ces rendez-vous artistiques (expositions de groupe, salons), il expose aussi bien avec Maryan, Rebeyrolle, et Saura qu’avec Adami, Aillaud, Arnal, Rancillac, Recalcati, Arroyo, Segui, Tisserand, Telemaque, Monory. Les critiques sont impressionnés par son travail et le considèrent comme l’un des pionniers de la Nouvelle figuration.
1971 - 1983
À la suite de la fermeture de la Galerie Schoeller, Jacques Grinberg repart vivre en Israël durant une année.
Revenu à Paris, il loue un atelier à Saint-Germain des Prés. Il élargit ses sources d’inspiration : kabbale, tao, arts d’Afrique et du Mexique. Il explore et multiplie les recherches picturales.
En 1973, il présente des lithographies à la Bibliothèque nationale de France puis à la galerie de France, avec Alechinsky, Erro, Jorn, Matta et Topor. La même année, il collabore de nouveau avec le marchand belge Jo Verbrugghen : une grande exposition personnelle - « 10 ans après » - lui est consacrée au Musée Sint Pietersabdij de Gand.
En 1974, Il retourne dans le quartier Montparnasse où il travaille successivement dans un atelier rue des Plantes puis rue Campagne Première. Il voyage au Mexique et en Grèce. A cette époque, il vit et travaille aussi quelque temps à Londres.
1984 - 1994
Nouveau départ en Israël. Il y réalise trois expositions personnelles, d’abord à la Galerie Dvir (Tel Aviv) en 1984 et 1985, puis à la Galerie 27 en 1987 (Tel Aviv). L’œuvre de Jacques Grinberg touche alors un public enthousiaste et ses expositions bénéficient d’un certain écho médiatique.
Grinberg revient en France en 1987. Il renoue avec Cérès Franco - amie de vingt ans et directrice de la Galerie l'Œil de Bœuf à Paris. Cette dernière le soutient et lui prépare quatre expositions personnelles entre 1988 et 1991.
Installation à Malakoff en 1991.
1995 - 2011
Durant cette période, Jacques Grinberg se consacre désormais de façon exclusive à la création. Sa production picturale est sûre et intense. Il commence à écrire et fait imprimer de nombreux recueils.
En 1997, ses gravures sont exposées à la Galerie Jacques à Ann Arbor aux États-Unis (Michigan). Et la Galerie Idées d’artistes lui organise ce qui sera sa dernière exposition personnelle - Véhément, mélancolique - en 2002. Certaines de ses œuvres sont régulièrement présentées à travers la France lors des expositions publiques de la collection Cérès Franco.
En 2008, la Galerie Polad-Hardouin - souhaitant rendre un hommage aux peintres de la Nouvelle figuration des années 1960 - organise une exposition manifeste intitulée Nouvelle figuration : Acte III. Jacques Grinberg y expose des œuvres de cette époque aux côtés notamment de Maryan, Macréau, Rebeyrolle, Saura, Christoforou, Lindström.
Fermement indépendant et fou de peinture, il continue librement ses recherches en se renouvelant sans cesse jusqu’à son décès survenu le 31 mai 2011.
La famille et les proches de Jacques Grinberg ont décidé de former une association et de conduire des activités de promotion et de diffusion de son œuvre. Après le succès de la Rétrospective 1961-2011 en décembre 2012 à la Cité internationale des Arts de Paris, d’autres beaux projets ont été mis en œuvre : exposition A la force des pinceaux à l’Institut culturel bulgare de Paris en 2014 ; exposition Jacques Grinberg, Paintings au Musée d’art de Ein Harod (Israël) en 2015 ; exposition Entre chair et esprit à la Maison des Arts de Châtillon en 2016 ; exposition Jacques Grinberg, Un peintre sans concession au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris en 2016 dans le cadre d’une donation faite par la famille Grinberg ainsi que plusieurs collectionneurs.
En 2017, cette dynamique s’est poursuivie : achat par le MNAM-Centre Pompidou ; achat par le collectionneur Laurent Dumas ; exposition Poussin, Picasso, Bacon, Le Massacre des Innocents au Domaine de Chantilly/Musée Condé ; exposition Los Modernos-Dialogue France/Mexique au Musée des Beaux-Arts de Lyon.
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